Jolagreen23
MERCREDI 31 DÉCEMBRE
Brutal de prime abord, l’univers que dépeint JOLAGREEN23 est bien plus complexe qu’il n’y paraît.
Tout en nuances, chargé d’images et de références, le rap du jeune artiste de Bois-Colombes raconte des récits sombres, sincères et profondément authentiques, nés d’une impulsion, d’un élan spontané.
Instinctif, Jorghen — de son vrai prénom — l’a toujours été. Du haut de ses 22 ans, il croit fermement en sa bonne étoile et aux signes que la vie lui envoie. Sa « chance », comme il aime la nommer, agit comme un fil conducteur dans son parcours.
C’est elle qui l’a poussé à passer derrière le micro, courant 2021, pour apporter sa pierre à l’édifice d’un rap français dans lequel il ne se reconnaissait plus en tant qu’auditeur.
C’est encore elle qui l’a encouragé à dévoiler son tout premier titre, Mikasa (feat. Diska), à peine quelques jours après son enregistrement.
Son surnom, « la green », lui vient de son quartier, en clin d’œil à la couleur porte-bonheur qu’est le vert.
Quant au « 23 » qui clôt son blaze, il fait référence à son nombre fétiche, omniprésent dans sa vie :
sa date de naissance — le 23 mars —, mais aussi le mythique numéro 23 des Chicago Bulls, porté par Michael Jordan, légende ultime de son sport de cœur : le basket.
De ses années passées à user ses sneakers sur les playgrounds et les parquets, JOLAGREEN23 a gardé le style et l’attitude.
Quand il rappe, c’est d’une fluidité spectaculaire :
son phrasé rebondit sur les rythmiques drill comme le cuir orange d’un ballon caresse le bitume.
Ses lyrics percutent les hi-hats tel un shoot qui transperce le filet,
et sa voix puissante s’écrase sur les kicks avec l’impact d’un poster dunk.